Les casinos en ligne dans le monde : aspects d’une conquête économique

Le bilan du marché des jeux en ligne en 2023 permet d’appréhender le caractère colossal d’une industrie devenue l’un des acteurs essentiels de l’économie globalisée. Le jeu a généré 184 milliards de dollars en 2023. Sur ce total, les jeux d’argent totalisent à eux seuls plus de 60 milliards, soit un tiers du total : chiffre d’autant plus impressionnant qu’on parle ici d’un secteur beaucoup moins visible que celui des jeux vidéo.

Définition et croissance des jeux de casino en ligne

Ne confondons pas le jeu vidéo et ses dérivés (applis diverses, mini-jeux tirés d’un univers connu, etc.) avec les purs jeux d’argent, c’est-à-dire les jeux de casino et les paris sportifs.

La pratique des jeux d’argent en ligne concerne majoritairement l’Hémisphère Nord et un peu moindrement l’Asie-Pacifique, tandis que l’Amérique du Sud et l’Afrique demeurent en retrait.

Principaux pays pour la participation aux casinos en ligne

Parmi ces groupes de pays, l’Australie domine, avec une dépense moyenne annuelle par habitant de 1 200 dollars (!), loin devant, par exemple, les 570 dollars dépensés en moyenne par les Canadiens.

Qu’en est-il de la France ? Avec près de 3,3 millions de joueurs, c’est donc à peu près 5% de la population du pays qui s’adonne à ce loisir. Une part d’ailleurs en hausse assez rapide, ce qui s’explique en partie par l’assouplissement de la réglementation française et la diversification du marché, avec l’augmentation du nombre des acteurs et des divers outils d’attractivité comme les bonus de casino à valeur élevée.

Car les joueurs français bénéficient d’une réglementation qui tend à être plus permissive que par le passé. On se souvient que les jeux d’argent ont constitué un monopole d’État via la Française des Jeux, puisque leur pratique est restée très encadrée. Le droit est en train d’évoluer.

Variations régionales

On l’a dit : on ne joue pas autant, partout dans le monde. Si l’Australie et les pays occidentaux tiennent le haut du pavé, certaines régions surprennent. C’est notamment le cas de la Chine et de Singapour. Car oui : les Asiatiques sont très joueurs, mais les jeux d’argent tels que nous les concevons ont tardé à pénétrer ces marchés.

Cette répartition est aussi une conséquence des réglementations. Nous avons vu cela avec la France, qui est dans la ligne politique de l’Union européenne (malgré des spécificités locales).

Facteurs socio-économiques

La pratique des jeux d’argent est fortement corrélée au développement économique. 80% des recettes connues du marché sont concentrées dans seulement dix pays parmi les plus développés et les plus dynamiques économiquement.

Est-ce à dire que le jeu d’argent est réservé aux plus aisés ? Non : toutes les catégories sociales jouent, mais différemment. En revanche, le développement d’un marché structuré et contrôlé est le fait d’un État fort et attentif.

Études de cas

Dans les pays répondant à ces critères, les dépenses en jeux varient mais restent élevées. On passe ainsi d’une moyenne de 400 dollars annuels par habitant en Espagne à plus de 1 000 à Hong Kong et Singapour, et autour de 500 pour la Finlande, l’Italie, la Norvège, etc.

Conclusion

S’il est inégalement pratiqué dans le monde, l’industrie des casinos disponibles en ligne se développe néanmoins partout. Les pays riches sont en tête d’une tendance qui ne fait que se renforcer.

Diversifiés, fiables et moins soumis aux limitations étatiques, les jeux d’argent en ligne semblent avoir de beaux jours devant eux, comme en témoigne le dynamisme du marché.

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