Conseils pour lancer une startup tech sans lever de fonds

L’image du startup tech qui réussit renvoie généralement d’abord à une levée de fonds tonitruante. Des millions engrangés pour son seed ou sa série A, des photos de fondateurs en sneakers dans des open-spaces flambant neufs et un communiqué de presse annonçant l’hypercroissance avant même qu’un produit n’ait été lancé.

Pourtant, ce chemin n’est pas le seul et pas nécessairement le plus pérenne, avec de nombreux fondateurs qui choisissent désormais la voie de la non levée de fonds, par nécessité ou souvent par choix.

Lancer une startup tech sans lever des fonds, c’est possible. C’est rigoureux, il faut avoir un produit cible, et surtout comprendre les différents leviers alternatifs de financement et de croissance, comme le bootstrapping, pour commencer.

Le bootstrapping ou l’art de faire avec ce qu’on a

Le concept de « bootstrapping », littéralement « tirer ses laçets », fait référence à la création et au développement d’une entreprise avec un apport extérieur très faible, voire nul. Ce qui ne signifie pas l’absence totale de dépense, mais plutôt que chaque dépense engagée doit être directement liée à une potentielle source de revenu. C’est une gestion très contraignante, mais dont l’efficacité n’est plus à prouver. 

Prenons le cas de Mailjet, startup française spécialisée dans l’emailing avant son rachat. Elle a longtemps fait le choix de se développer dans la sobriété, les revenus récurrents étant privilégiés par rapport à une dépense marketing importante. Même logique pour Crisp, plateforme de support client lancée à Nantes. Leur développement s’est effectué de manière organique, à partir d’un produit simple, d’un pricing clair et d’une attention quasi obsessionnelle à la satisfaction de ses utilisateurs. 

Ce qui ressort de l’examen de ces modèles, c’est leur capacité à générer des revenus, même modestes, dès les premiers mois, pour ensuite les réinvestir à leur tour.

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Le modèle freemium, un puissant mais subtil accélérateur.

Une autre stratégie d’importance est le freemium, qui consiste à proposer un service gratuit, mais en version allégée, avec une option payante en version complétée. C’est une tarification très répandue dans la tech, justement parce qu’elle offre la possibilité de créer une vraie base d’utilisateurs sans déployer des campagnes marketing massives.

Prenons Notion. Avant d’être l’outil de productivité connu aujourd’hui, Notion proposait un service qui, bien qu’avantageux, était en version gratuite plus que suffisante pour séduire étudiants, freelances ou petites équipes. Ces premiers utilisateurs sont devenus premiers ambassadeurs pour amener progressivement le service payant.

Le modèle freemium s’est également imposé dans l’univers des plateformes de jeux d’argent en ligne, où il permet aux utilisateurs de découvrir l’expérience de jeu sans engagement financier immédiat. Des plateformes comme vegas casino gratuit offrent un accès à des machines à sous ou à des jeux de table en version démo, avec des crédits fictifs. Cette approche attire un large public de joueurs curieux qui peuvent se familiariser avec les mécaniques des jeux, et parfois, passer naturellement vers une version payante s’ils souhaitent prolonger l’expérience avec des mises réelles.

Outre ce bénéfice indiscutable, il s’agit surtout de faire de ses utilisateurs le premier levier de communication. En effet, même avec de faibles ressources, il est possible pour une startup de créer une vraie traction à condition que son produit trouve aisément sa place dans les usages des consommateurs.

Les aides publiques : un potentiel souvent sous-exploité

En France, il existe un dispositif d’aides publiques puissant et assez peu finalement mobilisé par les jeunes entrepreneurs. Bpifrance, les régions, les pôles de compétitivité ou encore les dispositifs de recherche tels que le CIR (crédit d’impôt recherche) ou le JEI (jeune entreprise innovante), sont autant de leviers accessibles dès le démarrage d’un projet.

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Alors qu’elles ont trop souvent une réputation d’aides administratives, ces dernières peuvent se révéler déterminantes. Elles permettent de financer une première preuve de concept, le recrutement d’un développeur, une étude de marché, sans devoir en contrepartie céder de capital.

Des startups peuvent utiliser ces leviers dans leur phase de pré démarrage pour engager leurs croissances avant d’envisager toute levée de fonds. Contribuant à une liberté de manœuvre appréciable dans une phase de développement produit.

Construire lentement, mais sûrement

Ne pas lever de fonds n’est pas un aveu de faiblesse. C’est un choix ! Un choix de garder la main sur son entreprise, de garder la main sur sa vision. Un choix de ne pas aller vite, à tout prix. Un choix de la rigueur, du bon sens, de la clarté, du souci du besoin client

Aujourd’hui, grâce à la multitude d’outils à notre disposition : no-code, cloud, communautés, il est tout à fait possible aujourd’hui de produire un MVP, de le tester, voire de le monétiser sans avoir à lever un centime d’euro. Dans un contexte économique aujourd’hui plus que jamais sélectif, avec des levées plus rares alors que l’on sait que la création d’entreprise nécessite en moyenne 80 % de ses fonds propres. 

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